The last hot & spicy joint by EDAMS & Alan Coq. La dernière émission de La brèche. 2h deep soul mix (mainly US & Italian Soul, soul funk, spiritual ..).
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Ne sous estimez pas l’extrême force centrifuge du « partage ».
Partager, c’est, d’un côté « Partes » faire des parts ou portions et « Agere » signifiant „pousser, faire, agir.“
C’est exactement ce que j’ai voulu faire pendant ces 4 années d’émissions musicales. Faire des parts, et puis surtout : agir.
A la base, le monde de la radio m’était presque inconnu. J’avais en moi l’envie de parler et de donner à entendre au monde ce qui me fait vibrer. Je m’étais dit : « Je peux parler ! ». Et c’est là que la magie de la radio associative opère. Campus FM partage son univers et ouvre la porte de son studio à celles et ceux qui veulent partager.
Mais alors partager quoi exactement ?
D’abord un condensé de soi-même, au travers de playlist musicales, des chemins arpentés que l’on propose à son tour à prendre ; mais aussi un condensé poétique et musical d’artistes, musiciens et musiciennes, chanteurs chanteuses d’à travers le monde tout entier. C’est aussi le partage d’une quête personnelle, la quête de la recherche de nouvelles sensations musicales, d’étonnements nouveaux, de petits détails, d’anecdotes.
D’ailleurs, une anecdote : j’ai eu l’idée et le nom de la brèche en marchant dans les Pyrénées et en regardant les montagnes, leurs formes, leurs brèches.
La brèche, c’est un chemin musical à prendre à la manière d’une promenade : avec sa curiosité, ses découvertes et ses habitudes, ses petits détails. C’est un itinéraire arpenté, rassurant parfois, du fait qu’il soit tracé, balisé, éclairé, désigné, répertorié, parfois sauvage, rarement asphalté, toujours bien humain.
La brèche est une ouverture vers un espace et un temps et chaque itinéraire musical est fait pour une seule personne : L’auditeurice devant sa radio ou son ordinateur, à l’heure où il l’écoute. Et on ne sait jamais comment sera reçue l’écoute d’une émission, d’ailleurs ; je ne m’inquiète pas de votre écoute. J’ignore ce qu’elle sera. La mienne, d’écoute, me changeait à chaque fois en grenouille : je bondissais d’une flaque de joie à la flaque de joie suivante. Parfois je découvrais une mare entière et j’y logeais jusqu’à la prochaine émission.
La brèche, c’est de l’énergie. Et c’est alors que l’effet centrifuge opère. Moi, animateur, moi être humain, au centre de ma vie : je m’oublie, je m’oublie et sors de mon propre centre et de la sacralisation du „moi“. Pour aller vers l’extérieur par la force de l’acte de partage. Le „je“ deviens le „nous“, et seul derrière mon micro dans le studio de campus FM, je deviens une onde.
Une onde qui s’oublie et qui se faufile dans le monde, vers vos oreilles.
La brèche se termine ici, mais comme dirait le poète Jean Vasca : „Et nous n’en finirons pas de danser. Debout. Sur nos propres cratères, chevillés aux essaims de courants continues, rêve vivant de la matière.„
La brèche c’est 90 émissions,
136h de musique,
4 ans de vie,
Merci !











